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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 02:30



Naissance des bandes organisées


L'essoufflement de la guerre de Cent Ans qui débute dès le traité d'Arras (1435) – mettant fin à l'engagement bourguignon – et se prolonge par la trêve de 1444, ainsi que la formation d'un embryon d'armée de métier jette sur les routes des dizaines de milliers de mercenaires désœuvrés. Ne connaissant que la guerre, ils subsistent en mettant à sac les provinces françaises.

 

Si bon nombre d'entre eux finissent par retourner dans leur pays d'origine (30 000 sont renvoyés par le roi en Suisse et en Alsace après la trêve de 1444), d'autres s'organisent en bandes et se livrent à toutes sortes d'activités criminelles (vol, faux-monnayage, triche organisée, prostitution et proxénétisme...). Ils sont alors rejoints par des miséreux souvent issus de milieux artisanaux, estudiantins (PassetoutGrain, ...) voire monastiques.

 

Ainsi, les caïmans s'installent à Paris, et les coquillards dans le grand Est du Royaume de France. Parmi ces coquillards, outre peut-être François Villon, on trouve Regnier de Montigny et Colin de Cayeux, tous deux pendus respectivement en 1457 et 1460. [extrait de wikipedia ; voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Coquillard ]

 

 


 

Précisions sur la coquille

 

Marcel Schwob, François Villon, Ed Allia, 2008 pour ce qui suit.

 

De 1435 à 1445, la France tout entière eut à souffrir des excès de ces pillards. Mais ce fut la bourgogne surtout qui les attira. Outre la haine particulière qui animait leurs chefs armagnacs contre les provinces de l'Est, il faut reconnaître que la richesse des villes (...) fut une des cause importante de cette préférence.(page 9-10)

 

A partir du traité d'Arras, les Bourgignons eurent à redouter, chaque hiver, l'arrivée des écorcheurs. (...) Après la bataille de Saint-Jacques (Août 1444), et lorsque le dauphin Louis revint en France, rappelé par Charles VII, les écorcheurs continuèrent à séjourner dans l'Est. (...) (page 10)

 

Il semble que l'hiver de 1445-1446 aurait attiré les malfaiteurs de la Coquille, au nombre de mille, d'après Perrenet le Fournier (coquillard arrêté en 1455 par le procureur syndic de la ville de Dijon, Jehan Rabutel), dans le pays de Dijon. (...) (page 12)

 

Ainsi, tout s'accorde à montrer que les bandes d'écorcheurs, qui avaient traversé la Bourgogne avec le Dauphin, laissèrent dans le Dijonais les éléments dangereux de la compagnie de la coquille. (page 12)

 

Les Coquillards parlaient jargon. "Et est vray, commil dit, que lesdiz Coquillards ont entreulx un langaige exquiz que aultres gens ne sevent entendre, s'ilz ne l'ont reveley et aprins, par lequel langaige ilz congnoissent ceulx qui sont de ladite Coquille et nomment proprement oudit langaige tous les faiz de leur secte" (déposition de P le Fournier). (page 13-14)

 

Colin de Cayeux et Régnier de Montigny étaient Coquillards, amis de François Villon.

 

La ballade II du Jargon, où Villon mentionne les supplices de Colin et de Régnier de Montigny, débute ainsi:(page 20)

Coquillars, narvans à Ruel,

Mezys vous chante mieux que caille,

Que n'y laissez et corps et pel,

Comme fit Colin de l'Ecaille.

 

Marcel Schwob, François Villon, Ed Allia, 2008

 

  Ballade II du Jargon


Coquillars en aruans a ruel
Men ys vous chante que gardes
Que n'y laissez et corps et pel
Qu'on fist de Collin l'escailler
Devant la roe babiller
Il babigna pour son salut
Pas ne scavoit oingnons peller
Dont l'amboureux luy rompt le suc.

Changes voz andosses souvent
Et tires tout droit au temple
Et eschiques tost en brouant
Qu'en la jarte ne soiez emple
Montigny y fut par exemple
Bien ataches au halle grup
Et y jargonnast il le tremple
Dont l'ambourex luy rompt le suc.

Gailleurs bien faitz en piperie
Pour ruer les ninars au loing
A l'asault tost sans suerie
Que les mignons ne soient au gaing
Farciz d'un plumbis a coing
Qui griffe au gard le duc
Et de la dure si tres loing
Dont l'ambourex luy rompt le suc.

Prince, arriere du ruel
Et n'eussies vous denier ne pluc
Qu'au giffle ne laissez l'appel
Pour l'ambourex qui rompt le suc.


 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a5/Francois_Villon_1489.jpg

 

 " Ballade des pendus "

Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Se frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis.
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

La pluie nous a débués et lavés,
Et le soleil desséchés et noircis.
Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps nous ne sommes assis
Puis çà, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charrie,
Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie :
A lui n'ayons que faire ne que soudre.
Hommes, ici n'a point de moquerie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

 

 

voir ici les grands classiques de la poésie

 



François de Montcorbier dit Villon, né en 1431 à Paris, disparu en 1463, est un poète français de la fin du Moyen Âge. Il est probablement l'auteur français le plus connu de cette période. Les romantiques en firent le précurseur des poètes maudits. Le poète choisira son pseudonyme à partir du nom du chanoine Guillaume Villon, professeur de droit ecclésiastique à Paris, qui le prit en charge alors qu'il était jeune orphelin.

Les seules sources contemporaines dont nous disposons concernant Villon sont, outre ses propres écrits littéraires, six documents administratifs relatifs à ses procès . Ainsi, il faut soigneusement séparer les faits établis avec une quasi-certitude de la « légende Villon » à laquelle il a lui-même largement contribué en se mettant en scène dans ses œuvres .

En français moderne Villon se prononce comme dans « pavillon » : la preuve en est apportée par le jeu des rimes Ballade finale du Grand Testament, où le poète fait rimer son nom avec « carillon » ou « vermillon »   . La prononciation à Paris, au XVe siècle, était différente comme pour le prénom, mais il ne viendrait à l'idée de personne de ne pas prononcer aujourd'hui François  donc par cohérence il faut dire [vijɔ̃] » pour Villon .

 

Lire la source complète ici

 


 

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Précision sur la date de 1463

Cette date est celle de la disparition, dans les archives, de la mention des fait et gestes de François Villon. Ce n'est pas la date de sa mort. En fait, on est sur de rien! Ce que l'on sait, c'est qu'il est mort après cette date de 1463.


"François villon s'en va, et peut-être en compagnon de la coquille plus qu'en clerc vaguant. Il s'en va par les routes de France. On perd définitivement sa trace. On ne sait s'il écrivit d'autres poèmes aujourd'hui perdus. Continua-t-il à mener "mauvaise vie", ou bien, tirant de ses aventures passées une leçon, s'en alla-t-il, comme le veut certaine légende rapportée par Rabelais, faire retraite à Saint Maixent en Poitou? "

(introduction poésies complète de Villon, livre de poche, ed 1966, Robert Guiette)

 

Marcel Schwob, François Villon, Ed Allia, 2008 , page 201

"Une seule opinion jusqu'ici peut être émise: c'est qu'on ne saurait plus à priori rejeter la tradition rapportée par Rabelais, où il dit que maître François Villon, sur ses vieux jours, se retira à Saint Maixent en Poitou."



Mais!


Si en effet il à suivi la route de la coquille, il se peut que, l'époque étant quelque peu trouble, il ait trouvé le trépas durant une quelconque altercation, ou, pris par les sergents lors d'une rixes, aura t-il été condamné à mort; Les archives judiciaires ayant diparues, celà expliqurait qu'on ait perdu sa trace!

Peut être est-il mort de vieillesse? Le connaissant, ce fait est plus qu'improbable!

Il se peut qu'un jour l'on découvre des archives qui nous parlent de Villon après 1463, qui sait?

Sa disparition de la scène publique, poètique et juridique reste un mystère...


Cewcalo

 

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François Villon (1431-après 1463)
       Poète français du Moyen Âge, auteur de la célèbre Ballade des pendus, qui est considéré comme l’un des pères de la poésie moderne.

Poète briguant 

Issu d’une famille pauvre, François de Montcorbier, ou François des Loges, orphelin de père très jeune, fut élevé par le chanoine de Saint-Benoît-le-Bestourné, maître Guillaume de Villon, son «!plus que père!», dont il prit le nom pour lui rendre hommage. Après avoir été reçu bachelier en 1449, il devint licencié puis maître ès arts à Paris en 1452. À part ces quelques faits sur sa jeunesse, la vie de François Villon est remplie de zones d’ombre, et les seuls indices biographiques certains dont nous disposions sur sa vie adulte sont d’origine judiciaire, ce qui renforce l’image légendaire de poète «!malfaiteur!» qui est la sienne depuis la fin du Moyen Âge.

Notons que cette image est aussi une tradition littéraire, dont Rutebeuf est l’un des autres exemples. La première affaire judiciaire grave dont nous ayons trace eut lieu le 5 juin 1455 : au cours d’une rixe, Villon tua Philippe Sermoise, un prêtre qui l’aurait provoqué!; blessé lui-même, il se fit panser sous le nom de Michel Mouton et dut quitter Paris, où il ne revint qu’en 1456, après avoir obtenu des lettres de rémission sous son vrai nom. On sait aussi que, durant la nuit de Noël 1456, il commit un vol avec effraction au collège de Navarre, ce qui l’obligea à quitter de nouveau Paris avec le fruit de son larcin.

Il prétendit avoir écrit, au moment du vol, un poème célèbre, le Lais, également connu sous le nom de Petit Testament, pour s’en excuser et expliquer sa fuite par une raison sentimentale. Dans cette œuvre, en effet, Villon annonce son départ pour Angers afin, dit-il, de se consoler d’une déception amoureuse - mais ce n’est là qu’un prétexte à une satire de l’amour courtois. Prenant congé de ses amis et de ses connaissances, le poète fait dans ce poème une série de legs parodiques!; tout au long de cette «!donation!», il joue sur les mots «!lais!» et «!legs!», et use abondamment de double sens.

À la cour de Charles d’Orléans

Durant les années suivantes, Villon mena une vie d’errance, dont on sait peu de chose!; il séjourna, semble-t-il, à Angers chez un parent, puis à la cour de Jean II de Bourbon, établie à Moulins, puis à la cour de Charles d’Orléans, à Blois, l’une des plus raffinées du temps.

Le séjour de Villon auprès du duc, qui marque un moment de paix dans cette existence incertaine, est attesté par la présence de trois de ses pièces dans le manuscrit autographe de Charles d’Orléans!; parmi ces pièces se trouvent notamment la Ballade des contradictions qui débute par le vers «!Je meurs de soif auprès d’une fontaine!», et qui traite de façon originale d’un thème rhétorique usé qui avait été donné par le duc d’Orléans comme sujet d’un concours de poésie.

À cette même époque, Villon entretint des rapports avec la bande des Coquillards, une société criminelle plus ou moins secrète : nous ignorons s’il en faisait vraiment partie, mais il est certain qu’il connaissait le jargon de la Coquille, puisque nous possédons entre six et onze Ballades en jargon (le chiffre varie en raison des problèmes d’attribution), dont la compréhension reste difficile et la signification ambiguë. Voir Ballades (littérature).


Le Testament

Au cours de l’été 1461, Villon fut incarcéré à Meung-sur-Loire pour des raisons inconnues, à l’initiative de l’Évêque d’Orléans!; cette captivité le marqua profondément. Libéré le 2 octobre grâce à l’arrivée de Louis XI dans la ville, il rentra à Paris, où il composa le Testament (v. 1462).

C’est vers 1462 que François Villon composa son œuvre principale, le Testament. La première partie de ce texte est une méditation consacrée essentiellement à la perte de la jeunesse, aux méfaits de l’amour mais surtout à la mort (cette partie contient la célèbre ballade désignée par Clément Marot en 1532 sous le titre de Ballade des dames du temps jadis). La seconde partie reprend, en l’approfondissant, la fiction testamentaire déjà abordée dans le Lais : Villon va jusqu’à choisir les exécuteurs, son sépulcre et le service religieux.

La Ballade des pendus

Impliqué dans une rixe au cours de laquelle François Ferrebouc, notaire pontifical, fut blessé, Villon fut arrêté, torturé et condamné à la pendaison, et fit appel de la sentence. C’est sans doute pendant ces jours pénibles qu’il écrivit la Ballade des pendus, intitulée aussi l’Épitaphe Villon, où se manifeste notamment son obsession des corps pourrissants. Le 5 janvier 1463, le parlement de Paris commua la peine en dix ans de bannissement. Ce sont là les dernières traces des faits et gestes de François Villon que nous possédions.

Importance et postérité de l’œuvre

S’il n’innova guère dans son usage des formes poétiques, Villon porta la ballade à sa perfection. Son œuvre est dominée par l’ambiguïté et par l’importance considérable accordée à la personne du poète, ce qui est rare au Moyen Âge, où le sujet poétique n’est souvent qu’une forme vide et où la poésie est considérée davantage comme un jeu rhétorique que comme le lieu de l’expression d’une individualité.

Si Villon ridiculise souvent la tradition de l’amour courtois, il s’y inscrit pourtant parfois avec certains de ses poèmes, comme l’atteste sa Ballade à amie.

La poésie de Villon est surtout marquée par une hantise profonde de la mort. Ce thème obsédant, que ne dissimule pas un usage fréquent de l’ironie, traverse toute son œuvre, où domine l’évocation des souffrances physiques et morales dans un monde désenchanté et sombre. En outre, lorsque Villon décrit la vie quotidienne, c’est souvent sur un ton réaliste ou pathétique.

La postérité de Villon est immense et ne se dément pas depuis le XVIe siècle, où Clément Marot donna la première édition commentée de ses œuvres (1532)!; sa gloire doit aussi beaucoup à la fascination qu’il exerça sur les poètes du XIXe siècle, notamment les romantiques comme Théophile Gautier, qui inaugura avec une étude sur Villon sa série des «!grotesques!», ces textes critiques qu’il consacrait essentiellement aux «!petits!» auteurs du XVIe et du XVIIe siècle.

 


Encyclopédie Encarta (c) Microsoft






 

liens

 

Dictionnaire biographique Imago Mundi

 

 

Villon, François (1431–1463 ?): Sa vie et son œuvre.

 


Etude biographique sur François Villon

d'après les documents inédits conservés

aux archives nationales, par Auguste Longnon

 

 

François Villon et ses légataires,

par Auguste Longnon,

ARCHIVISTE AUX ARCHIVES NATIONALES







Les écorcheurs sous charles VII

lecture en ligne



 

 





Dernière minute et surprise de taille!

Historique général de Saint Maixent L'Ecole

www.saint-maixent-lecole.fr


 

Dans la rubrique "la ville", chapitre "histoire", en bas à gauche!?

 

Charles VII


  Charles VII remercia la ville pour sa fidélité en lui accordant ses armes et de nombreux privilèges.   FRANCOIS VILLON finit ses jours à SAINT MAIXENT où il mourut en 1489. 

  Prise par les troupes du prince de Condé en 1568, reprise par les catholiques en 1569, elle fut reperdue à nouveau et reprise en 1574 par le Duc de MONTPENSIER.   Les remparts en mauvais état qui dataient de 7 siècles furent rasés en 1740.



1489?

On est en droit de se demander comment la mairie de St Maixent connait la date de la mort de François Villon alors que tout les historiens l'ignorent
!

Aurait-elle des archives inconnues des historiens? 

Historiens reconnus comme des chercheurs de bon sens et qui auraient travaillés sur la vie de F Villon sans avoir consulté, si elles existent, les archives de la mairie?

Si tel est le cas, soit les historiens sont des imbéciles, ce dont je doute fort, soit la date avancée par la ville de St Maixent est impossible à vérifier, faute de textes étayant cette date, ce qui me parrait fort probable, puisque cette date ne figure nule part dans les biographies de François Villon.

 

Le mystère reste complet.



 

 


Reggiani chante François Villon

 




 

Brassens chante François Villon

 

 





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