Toussaint Louverture
Le 9 mai 1801 il proclame une constitution autonomiste
qui lui donne les pleins pouvoirs à vie.
(lui aussi!)
Toussaint Louverture (né François-Dominique Toussaint le 20 mai 1746 dans une habitation près de Cap-Français ; mort le 7 avril 1803 au Fort
de Joux, à La Cluse-et-Mijoux en France) est le plus grand dirigeant de la Révolution haïtienne, devenu par la suite gouverneur de Saint-Domingue (le nom
d'Haïti à l'époque).
Il est reconnu pour avoir été le premier leader Noir à avoir vaincu les forces d'un empire colonial européen dans son propre pays. Né esclave, s'étant démarqué
en armes et ayant mené une lutte victorieuse pour la libération des esclaves haïtiens, il est devenu une figure historique d'importance dans le mouvement d'émancipation des Noirs en
Amérique.
Origine et jeunesse
Son grand-père, Gaou-Guinou, serait un Africain né au Dahomey (actuel Bénin), issu d'une famille royale d'Allada. Déporté à Saint-Domingue, son père Hippolyte Gaou est vendu comme esclave au gérant de l'habitation du Comte de Bréda, dans la province du Nord, près du Cap-Français. Dans la
plantation de ce domaine naît Toussaint, recevant alors le nom de son propriétaire, Bréda, selon l'usage. Son maître, M. Baillon de Libertat, relativement humain, encourage Toussaint à
apprendre à lire et à écrire, et en fait son cocher, puis le commandeur (c’est-à-dire le contremaître) de l'habitation.
Toussaint, malgré une petite taille et une laideur qui lui vaut le surnom de Fatras-Bâton, gagne une réputation d'excellent cavalier et de docteur
feuille, maîtrisant la médecine par les plantes. Il épouse une femme libre du prénom de Suzanne dont il a deux fils : Isaac et Saint-Jean. Il adopte aussi un premier fils de
Suzanne, le métis, Placide, et a une nombreuse descendance illégitime. Il est affranchi en 1776, à l'âge de 33 ans.
Le révolté allié à l'Espagne
La Révolution française provoque d'énormes répercussions dans l'île. Dans un premier temps, les grands Blancs (riches propriétaires, administrateurs et
aristocrates locaux) envisagent l'indépendance, les petits Blancs (paysans, artisans et employés) revendiquent l'égalité avec les premiers et les gens de couleur libres.
En août 1791, les esclaves de la plaine du Nord se révoltent suite à la cérémonie de Bois-Caïman. Toussaint Bréda devient
aide-de-camp de Georges Biassou, commandant des esclaves qui, réfugiés dans la partie orientale de l'île, s'allient en 1793 aux Espagnols, qui l'occupent pour renverser les Français
esclavagistes. Toussaint est initié à l'art de la guerre par les militaires espagnols. À la tête d'une troupe de plus de trois mille hommes, il remporte en quelques mois plusieurs victoires.
On le surnomme dès lors Louverture. Il devient général des armées du roi d'Espagne.
Le 29 août 1793, Toussaint lance sa proclamation où il se présente comme le leader noir :
« Frères et amis. Je suis Toussaint Louverture ; mon nom s'est peut-être fait connaître jusqu'à vous. J'ai entrepris la vengeance de ma race. je
veux que la liberté et l'égalité règnent à Saint-Domingue. Je travaille à les faire exister. Unissez-vous, frères, et combattez avec moi pour la même cause. Déracinez avec moi l'arbre de
l'esclavage. »
Votre très humble et très obéissant serviteur, Toussaint Louverture, Général des armées du roi, pour le bien public.
Mais il excite la jalousie de ses chefs, Jean-François et Biassou, qui fomentent un complot auquel il échappe, mais où il perd son jeune frère Jean-Pierre. Le
peu d'attention que lui montrent les Espagnols achève de le convaincre que ceux-ci ne vont pas abolir l'esclavage.
La situation est différente avec les autorités françaises. Les commissaires de la République française, Léger-Félicité Sonthonax et Etienne Polverel, sont en effet arrivés à Saint-Domingue en septembre 1792 pour garantir les droits des gens de couleur. L'île est envahie par la marine britannique et
les troupes espagnoles, auxquelles se sont ralliés de nombreux blancs royalistes. Le 29 août 1793, le même jour que la proclamation de Toussaint, Sonthonax
émancipe l'ensemble des esclaves, pour que ceux-ci se joignent à la Révolution. Le 16 pluviôse an II (4 février1794), la Convention ratifie cette décision en abolissant l'esclavage dans tous
les territoires de la République française.
Le général de la République
Par l'intermédiaire du général en chef Étienne Laveaux, les commissaires tentent de convaincre Toussaint de rejoindre la
République. Ce n'est que le 5 mai 1794, que Toussaint effectue une volte-face. L'armée sous son commandement — qui compte des soldats noirs, mulâtres et même quelques blancs — défait en
quinze jours ses anciens alliés espagnols et enlève une dizaine de villes.
En un an, il refoule les Espagnols à la frontière orientale de l'île, et bat les troupes de ses anciens chefs qui leur sont restés fidèles. En juillet 1795, la
Convention l'élève au grade de général de brigade.
En mars 1796, il sauve Laveaux, malmené pour sa rigueur lors d'une révolte de mulâtres au Cap Français. En récompense, celui-ci
le nomme lieutenant général de la colonie de Saint-Domingue. Le Directoire l'élève au grade de général de division en août 1796. Cependant, le flot des réfugiés français de Saint-Domingue en
Amérique grossit.
La marche vers le pouvoir absolu
Son talent n'est pas seulement militaire. Partout où il passe, il confirme l'émancipation des esclaves. Il organise la remise en marche des plantations en
invitant les colons à revenir, y compris ceux qui ont combattu contre la République, et ce, malgré l'avis des représentants de l'autorité française.
La lutte contre les Britanniques est plus difficile. Toussaint ne peut les déloger du Nord et de l'Ouest. Au Sud, le général mulâtre André Rigaud les contient
courageusement, mais sans les repousser.
Le retour de Sonthonax comme commissaire civil en mai 1796 constitue une ombre à l'ambition de Toussaint de diriger seul. Il réussit en septembre 1796 à faire
élire Lavaux et Sonthonax comme députés auprès du Directoire afin des les renvoyer en métropole : le premier dès octobre, le second en août 1797.
Pour rassurer la France, il envoie ses deux fils aînés, Isaac et Placide, étudier à Paris à l'École de Liancourt (rebaptisée « Institut des
colonies ») sous la direction de l'abbé Coisnon.
Grâce aux armes arrivées avec la commission de 1796, Toussaint dispose d'une armée de 51 000 hommes (dont 3 000 blancs). Il reprend la lutte contre les
Britanniques, et connaît quelques succès, mais pas décisifs. Fatigués d'une telle résistance, les Britanniques se décident à négocier. Toussaint sait écarter des négociations le dernier
commissaire civil Julien Raimond, comme le dernier général en chef Hédouville, arrivé en mars 1798. Le 31 août 1798, les Britanniques abandonnent Saint-Domingue.
Pour se débarrasser d'Hédouville, Toussaint alerte les noirs du Nord. Le général ayant ordonné le désarmement des noirs, ceux-ci se révoltent le 16 octobre
1798, obligeant Hédouville à rembarquer précipitamment pour la métropole avec de nombreux blancs.
Délivré de tout contrôle, Toussaint se tourne contre son rival, le chef des mulâtres Rigaud. Profitant d'un incident, il le provoque. Rigaud engage les
hostilités en juin 1799. Toussaint, secondé par Jean-Jacques Dessalines et Henri Christophe vainc les troupes de son adversaire en un an au prix d'un bain de sang.
Décidé à remettre l'économie sur pieds, Toussaint publie le 12 octobre 1800 un règlement reconduisant le travail forcé des noirs sur les plantations tel qu'il a
été organisé par Sonthonax, Laveaux et Hédouville. Cela provoque de nombreux mécontentements. À la fin octobre 1801, les noirs du Nord se révoltent, allant jusqu'à égorger les blancs. En
quelques jours, Toussaint disperse les révoltés et fait fusiller treize meneurs, dont son propre neveu, le général Moïse. Pour rallier les blancs à sa cause, il rappelle les émigrés et
proclame le catholicisme religion officielle.
Le 9 mai 1801 il proclame une constitution autonomiste qui lui donne les pleins pouvoirs à vie.
La fin de l'aventure
Malgré les proclamations de loyauté de Toussaint Louverture, Bonaparte s'inquiète du risque de perdre une colonie rentable, et cède aux arguments des grands
propriétaires et des négociants qui veulent rétablir l'esclavage. Il décide alors d'envoyer son beau-frère, le général Leclerc, reprendre le contrôle de l'île à la tête d'une troupe de 30 000
hommes.
Le 20 janvier 1802, l'expédition de Saint-Domingue débarque sur l'île et se porte à l'assaut des partisans de Toussaint Louverture. Malgré quelques succès, le
combat devient rapidement inégal et certains de ses officiers décident de rallier le camp des Français. Le 7 mai 1802, Louverture signe à Cap-Haïtien avec les Français un traité qui stipule
notamment que l'esclavage ne sera pas rétabli sur l'île. Il se retire alors dans son domaine d'Ennery.
Trois semaines plus tard, sur une dénonciation de Dessalines, Leclerc arrête Toussaint Louverture, soupçonné de complot et de rébellion, ainsi que sa famille.
Le vaisseau le Héros les conduit alors en France. Le 25 août 1802, Toussaint est emprisonné au Fort de Joux, dans le Doubs, où il sera maintenu isolé et soumis à des interrogatoires
répétés. Il y mourra d'une pneumonie le 7 avril 1803. Sa famille fut exilée à Bayonne, puis à Agen.
Certains de ses partisans jugés comme dangereux ou susceptibles de créer de l'agitation sont envoyés en France. Ceux qui ne sont pas assignés à résidence sont
emprisonnés, notamment en Corse. Ils constituent plus tard une partie des hommes et officiers du Bataillon des Pionniers Noirs.
Malgré l'exil de Louverture, la révolte continue sous les ordres de Dessalines et les Français (menés par le général Donatien de Rochambeau) doivent évacuer Cap
Français en novembre 1803 après la bataille de Vertières. Dessalines proclame l'indépendance d'Haïti le 1er janvier 1804.
La mort de Toussaint Louverture garde une part de mystère. Alors qu'il est plus communément expliqué que Toussaint Louverture est mort d'une pneumonie au
Château de Joux dans le Jura causée par le froid de cette région,une seconde hypothèse évoque que Toussaint Louverture serait mort d'infections dentaires. De plus la visite du Château de Joux
où était emprisonné Toussaint Louverture permet de constater que la cellule dans laquelle il était enfermé était une cellule confortable chauffée par deux cheminées. La mort due au froid
devient donc difficilement envisageable et acceptable). Aujourd'hui encore il est possible de visiter cette cellule au château de Joux. Tous les ans de nombreux Haitiens font d'ailleurs ce
pèlerinage dans le Jura afin de perpétuer la mémoire de ce grand homme fondateur de la première République Noire dans le monde.
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18 novembre 1803
Haïti chasse les Français
Le 18 novembre 1803, à Saint-Domingue, les débris de l'armée française capitulent devant les anciens esclaves. La colonie française devient le premier État
noir indépendant sous le nom de Haïti. C'est le résultat d'une guerre odieuse voulue par le Premier Consul de la République française, Napoléon Bonaparte.
Fabienne Manière
Triomphe de Toussaint Louverture
Dix ans plus tôt, les députés de la Convention avaient voté l'abolition de l'esclavage et mis fin à la révolte des Noirs exploités dans les plantations
de Saint-Domingue.
Le chef des révoltés, Toussaint Louverture, se rallie à la Convention, obtient le grade de général et libère l'île des Anglais. Mais Toussaint Louverture ne
veut pas en rester là. Le 8 juillet 1801, il occupe la partie orientale de l'île et se nomme Gouverneur général à vie de l'île réunifiée. Il mène une politique indépendante et signe des
contrats de commerce avec les États-Unis et la Grande-Bretagne. Sans trop s'embarrasser de grands principes, il laisse aussi les planteurs blancs rétablir une forme de travail forcé. L'île
renoue avec la prospérité d'antan.
C'est plus que n'en peut supporter le Premier Consul qui, dès 1799, caressait le désir de reconstituer un empire colonial aux Amériques «conformément aux
lois et règlements antérieurs à 1789».
Avec les encouragements des planteurs et de sa femme, Joséphine, native de la Martinique, il commence le 20 mai 1802 par légaliser l'esclavage puis, profitant
du répit offert par la paix signée à Lunéville avec l'Autriche, décide de rétablir à Haïti la souveraineté française.
Bonaparte contre Louverture
Le 14 décembre 1801, une flotte de 36 navires appareille de Brest, sous le commandement de l'amiral Louis Thomas Villaret de Joyeuse. En février 1802, elle
débarque une première armée de 23.000 hommes au Cap-Français, sous le commandement du général Charles Leclerc, mari de Pauline Bonaparte et beau-frère du Premier Consul.
Par ailleurs, une expédition de onze navires quitte Brest et arrive à Pointe-à-Pitre le 2 mai 1802. Elle amène en Guadeloupe 3500 hommes sous le commandement
du général Antoine Richepance. L'île, petite, est rapidement soumise et les insurgés sont impitoyablement massacrés par les héritiers de la Révolution. Dans le même temps, l'esclavage est
rétabli sur l'île conformément au décret pris par Bonaparte le 20 mai 1802 : les hommes de couleur perdent leur citoyenneté et les travailleurs des plantations leur droit à un
salaire.
Trahisons en série
À Saint-Domingue, l'arrivée du corps expéditionnaire français suscite un soulèvement général des anciens esclaves. Le général Henri Christophe, adjoint de
Toussaint Louverture, met le feu à Cap-Français, qui avait la réputation d'être la «perle des Antilles».
Le 7 juin 1802, Leclerc invite Toussaint Louverture à conférer avec lui à la plantation Georges. A peine le chef noir s'y présente-t-il qu'il est arrêté par
traîtrise (il ne semble pas que des généraux français eussent utilisé ce procédé à l'encontre de leurs ennemis européens mais un Bonaparte ou un Leclerc ne voyaient pas d'inconvénient à y
recourir contre un «nègre»).
François Toussaint Louverture et sa famille quittent les chaleurs tropicales (sur un navire dénommé le Héros !). A l'instant de monter sur le
navire, le prisonnier prononce ces mots célèbres : «En me renversant, on n'a abattu à Saint-Domingue que le tronc de l'arbre de la liberté, mais il repoussera car ses racines sont
profondes et nombreuses».
Par un raffinement de cruauté, ledit héros est enfermé sans jugement dans l'un des endroits les plus froids qui existent en France ! C'est le fort de
Joux, dans le Jura. Il y meurt le 7 avril 1803 (ses cendres seront restituées à Haïti le 25 mars 1983).
Charles Leclerc réussit là-dessus à rallier à sa cause l'un des adjoints de Toussaint Louverture, Jacques Dessalines. Celui-ci traque sans pitié avec le
dessein d'éliminer ses rivaux noirs puis de se retourner contre les Français et de rester seul maître de l'île.
Le 2 novembre 1802, le beau-frère du Premier Consul meurt lui-même victime de la fièvre jaune... comme la grande majorité de ses soldats. Un nouveau renfort
de 10.000 hommes est expédié à Haïti sous le commandement du vicomte Donatien de Rochambeau (fils du commandant du corps expéditionnaire français dans la guerre d'Indépendance des
États-Unis). Rochambeau n'obtient pas de meilleur résultat en dépit de son extrême cruauté. Ainsi dresse-t-il des chiens de combat pour poursuivre et déchiqueter les malheureux
Noirs.
Ses troupes épuisées sont défaites le 18 novembre 1803 en un lieu dit Vertières et il doit se rendre le jour même au successeur de Toussaint Louverture, le
général Jacques Dessalines, qui a parfaitement atteint son objectif.
L'hécatombe
Les garnisons françaises de l'île capitulent les unes après les autres et l'ancienne colonie proclame son indépendanceHaïti que donnaient à
l'île ses premiers habitants amérindiens. le 1er janvier 1804. Elle reprend le nom de
Au total, c'est près de 70.000 hommes que le Premier Consul aura détourné de la métropole dans le seul but de rétablir le système esclavagiste à
Saint-Domingue. 55.000 d'entre eux auront laissé leur vie sous les tropiques, victimes des anciens esclaves ou des fièvres.
La tentative de reconquête de Haïti débouche sur un fiasco humain et moral au moins aussi important que celui de l'expédition d'Égypte. Néanmoins, la
réputation du Premier Consul sur le continent européen n'aura pas à en souffrir (et les Français eux-mêmes se dépêcheront d'oublier cet épisode peu glorieux de la Première
République).
Définitivement dégoûté des aventures coloniales, le Premier Consul renonce au mirage colonial. Il n'attend pas le retour de son corps expéditionnaire d'Haïti
pour vendre aux États-Unis les possessions françaises de Louisiane.
source http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=18031118
Le crime de Napoléon
http://www.arabesques-editions.com/parutions/articles/200623.html
Extrait
[...] "Le crime dont parle Claude Ribbe est très précisément celui commis à partir de 1802 contre les Africains et les
populations d'origine africaine déportées, mises en esclavage et massacrées dans les colonies françaises. Napoléon y a, en effet, restauré l'esclavage et la traite que la révolution de 1789
avait déclarés hors la loi plus tôt. Et comme la résistance des Haïtiens, après la lutte héroïque des Guadeloupéens, l'a mis dans l'impossibilité d'appliquer son programme dans la
principale de ces colonies, celle de Saint-Domingue, il y a perpétré des massacres, dont le caractère génocidaire non seulement ne peut être mis en doute, mais préfigure de manière évidente
- notamment les méthodes employées - la politique d'extermination engagée contre les juifs et les tsiganes durant la Seconde Guerre mondiale."[...]
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Blog de l'antillanité, des créoles des Antilles françaises, Martinique, Guadeloupe, Guyane et d'ailleurs
http://balawou.blogspot.com/2010/01/haiti-la-malediction-dune-ile.html
Haïti: La malédiction d'une île découverte par Napoléon
Extrait
[...] "Depuis la révolte des
esclaves menée par Toussaint Louverture dans la colonie française à la fin du XVIIIe siècle. Contre les toutes-puissantes armées de Napoléon, une bataille pour la liberté. Mais aussi pour,
comme le leader noir le lance le 28 août 1793, "la vengeance de sa race". En 1804, la première République noire de l’histoire est proclamée. "Une indépendance qui se fait dans des
conditions épouvantables, soupire Christophe Wargny, historien, spécialiste d’Haïti (2). L’ensemble de l’Occident a mis ce pays en quarantaine pendant près de cent cinquante ans. A
l’époque, on ne voulait pas admettre que cette 'bande de nègres' ait mis en déroute la meilleure armée du monde et pris en main la plus riche des colonies." [...]
(2) Haïti n’existe pas, 1804-2004: deux cents ans de solitude, éditions Autrement, 2008.
Napoléon a tué autant de noirs que possibles dans les Antilles,
selon Claude Ribbe
P-au-P, 30 nov. 05 [AlterPresse] --- L’historien Claude Ribbe a estimé, le 25 novembre 2005, que Napoléon Bonaparte avait
ordonné « de tuer autant de Noirs que possibles en Haïti et en Guadeloupe afin de les remplacer par des esclaves dociles ».
« Le crime de Napoléon » est le dernier livre de Claude Ribbe, qui est sorti le 1er décembre 2005.
Dans cet essai, paru aux éditions « Privé », l’historien et philosophe français présente Napoléon Bonaparte comme le précurseur d’Adolf Hitler.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article3680
Haïti, la face noire de Napoléon
par Pierre Thivolet
Il y a deux cents ans, Napoléon Bonaparte volait de victoire en victoire. Il jetait les bases de la France moderne et allait
connaître les gloires que l'on connaît avant la chute que l'on sait.
Il y a deux cents ans, en Haïti, à 7 000 kilomètres de Paris, Toussaint Louverture, un Noir, né esclave, cocher de
son état, était traîtreusement arrêté par le général Leclerc, le propre beau-frère de Napoléon (il avait épousé la très belle Pauline Bonaparte) et envoyé au fort de Joux, dans le Haut-Jura,
une des régions les plus froides de France, où il mourut deux ans plus tard.
Cinq ans auparavant, Toussaint Louverture avait pourtant été nommé par la République général en chef des armées françaises de
Saint-Domingue (le nom colonial d'Haïti). A la tête de son peuple d'esclaves misérables, il avait réussi à défendre la souveraineté française sur cette île, à l'époque la plus riche colonie
du monde, coupée de la métropole par le blocus de la flotte anglaise et attaquée par les armées espagnoles.
http://jacbayle.perso.neuf.fr/livres/Thivolet.html
REPÈRES - Haïti, le pays le plus pauvre des Amériques
http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-01-13/focus-reperes-haiti-le-pays-le-plus-pauvre-des-ameriques/924/0/412878
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Haïti... Dans les blogs...
http://www.monde-diplomatique.fr/index/pays/haiti
History of Haiti
http://en.wikipedia.org/wiki/History_of_Haiti
The recorded history of Haiti began on December 5, 1492 when the European navigator Christopher ColumbusCaribbean Sea. It was inhabited by the Taíno, an
Arawakan people, who variously called their island Ayiti, Bohio, or Kiskeya. Columbus promptly claimed the island for the Spanish Crown, and renamed it La Isla
Española ("the Spanish Island"), or Hispañola (later Anglicized as Hispaniola). happened upon a large island in the region of the western Atlantic Ocean that later came
to be known as the
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The Slave Who Defeated Napoleon
Napoleon was one of the greatest generals who ever lived. But at the end of the 18th century a self-educated slave with no
military training drove Napoleon out of Haiti and led his country to independence.
Toussaint
L'Ouverture
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The remarkable leader of this slave revolt was Toussaint Breda (later called Toussaint L'Ouverture, and sometimes the “black
Napoleon”). Slave revolts from this time normally ended in executions and failure – this story is the exception.
It began in 1791 in the French colony of Saint Dominique (later Haiti). Though born a slave in Saint Dominique, Toussaint learned
of Africa from his father, who had been born a free man there. He learned that he was more than a slave, that he was a man with brains and dignity. He was fortunate in having a liberal master
who had him trained as a house servant and allowed him to learn to read and write. Toussaint took full advantage of this, reading every book he could get his hands on. He particularly admired
the writings of the French Enlightenment philosophers, who spoke of individual rights and equality.
In 1789 the French Revolution rocked France. The sugar plantations of
Saint Dominique, though far away, would never be the same. Spurred on by such Enlightenment thinkers as Jean-Jacques Rousseau, the
early moderate revolutionaries considered seriously the question of slavery. Those moderate revolutionaries were not willing to end slavery but they did apply the "Rights of Man" to all Frenchmen, including free blacks and mulattoes (those of mixed race). Plantation owners in the colonies were
furious and fought the measure. Finally the revolutionaries gave in and retracted the measure in 1791.
The news of this betrayal triggered mass slave revolts in Saint Dominique, and Toussaint became the leader of the slave rebellion.
He became known as Toussaint L'Ouverture (the one who finds an opening) and brilliantly led his rag-tag slave army. He successfully fought the French (who helped by succumbing to yellow fever
in large numbers) as well as invading Spanish and British.
Maximilian Robespierre
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By 1793, the revolution in France was in the hands of the Jacobins,
the most radical of the revolutionary groups. This group, led by Maximilian Robespierre, was responsible for the Reign of Terror, a campaign to rid France of “enemies of the revolution.” Though the Jacobins brought indiscriminate death to France, they
were also idealists who wanted to take the revolution as far as it could go. So they again considered the issue of “equality” and voted to end slavery in the French colonies, including what
was now known as Haiti.
There was jubilation among the blacks in Haiti, and Toussaint agreed to help the French army eject the British and Spanish.
Toussaint proved to be a brilliant general, winning 7 battles in 7 days. He became a defacto governor of the colony.
In France the Jacobins lost power. People finally tired of blood flowing in the streets and sent Maximilian Robespierre, the
leader of the Jacobins, to the guillotine, ending the Reign of Terror. A reaction set in. The French people wanted to get back to business. More moderate leaders came and went, eventually
replaced by Napoleon, who ruled France with dictatorial powers. He responded to the pleas of the plantation owners by reinstating slavery in the French colonies, once again plunging Haiti
into war.
Napoleon Bonaparte
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By 1803 Napoleon was ready to get Haiti off his back: he and Toussaint agreed to terms of
peace. Napoleon agreed to recognize Haitian independence and Toussaint agreed to retire from public life. A few months later, the French invited Toussaint to come to a negotiating meeting
will full safe conduct. When he arrived, the French (at Napoleon's orders) betrayed the safe conduct and arrested him, putting him on a ship headed for France. Napoleon ordered that Toussaint
be placed in a prison dungeon in the mountains, and murdered by means of cold, starvation, and neglect. Toussaint died in prison, but others carried on the fight for freedom.
Six months later, Napoleon decided to give up his possessions in the New World. He was busy in Europe and these far-away
possessions were more trouble than they were worth. He abandoned Haiti to independence and sold the French territory in North America to the United States (the Louisiana
purchase).
Years later, in exile at St. Helena, when asked about his dishonorable treatment of Toussaint, Napoleon merely remarked, "What
could the death of one wretched Negro mean to me?"
http://www.historywiz.com/toussaint.htm
http://caribbean-guide.info/past.and.present/history/napoleon.haiti/
Napoleon and Haiti
Published: May 2, 2003
To the Editor:
Not mentioned in Andro Linklater's explanation of the Louisiana Purchase as a real estate deal (''565 Million Acres, Riv Vu,'' Op-Ed, April 28) is the crucial
role played by the Haitian revolution.
Napoleon wanted an empire in the West, but first he had to suppress the slave revolt in Hispaniola, where Toussaint L'Ouverture had led the Haitians to
victory. The French lost thousands of soldiers in trying to do so and returned to France defeated. That prevented the French from going to Louisiana. Without Haiti, one of France's richest
colonies, Napoleon gave up on his dreams of a Western empire and made the deal to sell Louisiana.
This history is often overlooked. One hopes that will not occur with regard to next year's celebration of the 200th anniversary of the Haitian
revolution.
MICHAEL RATNER
New York, April 28, 2003
http://www.nytimes.com/2003/05/02/opinion/l-napoleon-and-haiti-505749.html?pagewanted=1
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NAPOLEON'S SECRET INSTRUCTIONS TO GENERAL LECLERC
http://www.webster.edu/~corbetre/haiti/history/revolution/secret.htm
Found in: DIE KOLONIALPOLITIK NAPOLEONS I
By Dr. Gustav Roloff
Munchen und Leipliz: Drud und Berlag von R. Oldenbourg, 1899.
The “Anlagen” pp. 244-257.
Unpublished translation by Jacques C. Chicoineau
Department of Foreign Language, Webster University, August 1990
Edited by Bob Corbett, April 2003
NOTES
To be used as directions to be given to Major General Leclerc
Brumaire 9, Year 10 (October 31, 1801)