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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 08:42



Georges et René: le café trottoir


- Hé Georges, hier soir j'ai regardé la télé...
- Ah oui? Et où donc?, j'vois pas où t'aurais pu regarder la télé...vu comme t'es fringué, j'pense pas que un quinquin t'ai invité chez lui pour te faire partager sa soirée devant la télé!
- Ben non tu penses, mais chez Fredstore, le magasin au coin de la rue...y laisse parfois la télé allumée le soir...d'ailleurs y avait Delarue:
- C’est qui?
- J'en sais rien, un type qui fait des émissions télé...mais y z'ont montré les émeutes dans les îles...en Guadeloupe et en Martinique...bon sang ça commence à bouger fort...de France ...
- oui et bientôt ça sera chez nous, les gens vont descendre dans les rues et ça va chier, comme en 1789, et en 1848...
- Ouai...la commune va pas apprécier...
- La commune?
- Oui… le maire...y va pas être contant de voir les rue envahies par des gens qui revendiquent...pour revendiquer quoi d'abord?

- Ben pour revendiquer du boulot, des salaires, des prix moins élevés …tout quoi !

- Moi je trouve qui demandent toujours la même chose, tu crois pas, c’est un peu monotone toutes ces revendications. Et puis nous on est toujours à la rue, on demande rien, pourtant moi aussi j’aimerais avoir un boulot, par exemple balayeur, comme ça j’aurais un boulot, mais j’serais toujours à la rue, et on  pourrait continuer à se causer, pas vrais ?

- c’est une manière de voir les choses,…mais ce qui m’inquiète moi, c’est que si les gens, y descendent dans les rues, et ben…

- Et ben quoi ?...

- Et ben on sera plus tout seuls chez nous, pasque dehors c'est chez nous... est-ce que les SDF se pointent chez les gens pour dire : permettez que j’entre chez vous, on manifeste parce qu’on peut pas descendre dans les rues, vu qu’on y vit toute l’année?…

- Encore qui faudrait trouver la maison qui serait la meilleure pour notre manif…

- Ben la mairie par exemple! C’est la maison du peuple…

- Ouai…mais y a pas la télé…

- Ben non...mais y aura les CRS pour nous déloger! Et on passera à la télé

- CRS?

- Oui Compagnie Républicaine Sarkozienne...

- Je croyais que "S" voulait dire Sécurité!

- Avant oui, mais aujourd'hui Sécurité = Sarkozy... c'est quifquif non? Ils sont là pour te foutre des coups et t'insulter...et quand je pense qu'en 1789 et 1848 les manifestants ont été, comme maintenant, traité de fouteurs de merde, ben on a la révolution qu'on mérite...

- Si tu le dis!

- Bon ben voilà... C'est dit!

 

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  1848



Comme les révoltes se ressemblent !!! 120 ans avant…

La République trahit les ouvriers

Le 10 mai, dans l'attente d'une Constitution, le gouvernement provisoire cède la place à une Commission exécutive issue de l'Assemblée.

Cette Commission compte cinq membres, des républicains de mérite qui vont être dépassés par les événements et surtout écrasés par la pression de l'Assemblée : François Arago, président de la Commission et chef d'État virtuel, Garnier-Pagès, Marie, Lamartine et Ledru-Rollin.

L'administration des Ateliers nationaux est confiée à un conservateur, Marie, qui va s'employer à les disqualifier. Tandis que les effectifs employés croissent de 25.000 à près de 120.000, on ne leur confie aucun travail susceptible de concurrencer une entreprise privée. Les bénéficiaires pavent et dépavent les rues en contrepartie d'un franc par jour. Désoeuvrés, ils refont le monde et cultivent qui les idées bonapartistes, qui les idées socialistes.

La Commission décide donc le 20 juin 1848 de supprimer les Ateliers nationaux avec l'espoir d'étouffer ainsi l'agitation ouvrière. C'est le contraire qui se passe. 20.000 ouvriers descendent dans la rue le 23 juin 1848 et forment jusqu'à 400 barricades.


la barricade du faubourg Saint-Antoine

par G. Gobaut (Paris, musée Carnavalet)



Le général Cavaignac engage une terrible répression, à la mesure de l'effroi qu'éprouvent les bourgeois de l'Assemblée.

Monseigneur Denis Affre, archevêque de Paris (55 ans), s'interpose entre les insurgés et la troupe, sur une grosse barricade.

Un crucifix à la main, cet homme d'un naturel timide appelle les frères ennemis à la réconciliation. Les coups de feu s'interrompent. Mais un roulement de tambour réveille les pulsions de mort. Les coups de feu reprennent. L'archevêque s'écroule. Il murmure avant de mourir : «Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis».

Au total, du 23 au 26 juin, trois jours de combats feront 4.000 morts parmi les insurgés et 1.600 parmi les forces de l'ordre.



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Eugène Delacroix, 1830 huile sur toile 260 × 325 cm Musée du Louvre


La démocratie française s’est construite dans la douleur, depuis la Révolution de 1848, et même depuis celle de 1789. L’Empire, la Restauration, le Second Empire, la Commune et les deux Guerres mondiales furent autant d’épreuves que la France dut savoir surpasser pour accoucher difficilement de ce qu’elle est aujourd’hui. Bref aperçu historique de cette épopée.



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Et pour ceux qui s'interressent à l'histoire ce site incontournable:
© Herodote.net 


On ne pouvait pas ne pas montrer les paradis où il fait bon vivre quand tout va bien! ...la Martinique et la Guadeloupe
en image et musique. Bon voyage!



Et pour ceux qui veulent apprendre le créole c'est ici. ou encore ici.


LA PRESSE



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